Alexandre Le Bourgeois

Ensoleiller l'obscur
Exposition à la Galerie Incarnato, Le Havre, 2022

Le solargraphe, dérivé du sténopé, consiste en la réalisation d’un appareil photographique rudimentaire qui permet la projection de l’image de l’extérieur à l’intérieur de la chambre noire. A l’intérieur, du papier photographique argentique réagissant donc à la lumière, imprimant l’image de l’extérieur au fur et à mesure. Le temps de pause de ces appareils peut varier entre plusieurs mois et années, ici entre trois mois et un an, c’est pourquoi on voit les lignes formées par le Soleil dues à la rotation de la Terre selon l’orientation de l’appareil, chaque ligne correspondant à une journée. Ce procédé permet d’obtenir des images entre l’art et l’astronomie, permettant de nous rendre compte de la trajectoire de ces astres donc du passage du temps, entre la photographie et la vidéo. Les tirages négatifs ne sont pas fixés, c’est-à-dire que le papier réagit encore à la lumière donc l’image tend à s’atténuer, en quelques heures, puis à se foncer de plus en plus, en quelques semaines : les couleurs vont continuer à se transformer au fur et à mesure de l’exposition. Je n’ai pas fixé les tirages car pour moi ces photographies sont des peintures en évolution constante avec leurs propres couleurs, je ne veux pas les modifier et perdre ce mouvement mais plutôt les laisser vivre, en risquant de ne garder qu’un souvenir de l’image de départ.

Douces bigarreries, exposition de restitution de résidence avec Lou Parisot et Alexandre Nicolle
Musée de Louviers (27), Février 2020.

Biennale Mulhouse 019
Parc des Expositions, Juin 2019.

Re-constructions
Galerie Production Autre, Le Havre, 2016.